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Phèdre mis à nu sur scène !

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Jusqu’au 22 juin, la salle du Lokal, à Saint-Denis (93) accueille plusieurs représentations de Phèdre, mise en scène par Jean-Michel Rabeux. Une version réduite de l’œuvre de Racine, où tous les acteurs jouent nus !

« Dans une jolie lumière qui passe du jaune au blanc, douce comme celle des matins et des soirs, quand la pénombre surgit ou s’efface, Thésée, roi d’Athènes (que l’on croyait mort), son épouse Phèdre, amoureuse d’Hippolyte (fils de Thésée), mais aussi Théramène Œnone, Aricie prennent vie. Quatre comédiens leur donnent voix, Claude Degliame, Nicolas Martel, Sandrine Nicolas et Eram Sobhani.« , explique le journal l’Humanité.

En s’inspirant fortement de la tragédie antique, Jean Racine a composé cette épopée jouée le 1er janvier 1677 pour la première fois. Une œuvre de 1 654 alexandrins, largement inspirée par les écrits du poète grec Euripide, qui aborda le mythe de Phèdre en 428 avant J.-C.. Un texte long, revu, corrigé et réduit par le metteur en scène et adaptateur Jean-Michel Rabeux pour n’utiliser qu’ « environ la moitié des vers », et de titrer sa pièce Phèdre (Brisures).

A ce même journal, l’auteur explique : « La langue impossible de Racine est le véritable sujet du spectacle. Nous écourtons pour mieux faire entendre les rescapés ». Et, pour aller au bout de sa démarche, il a choisi de faire jouer ses comédiens sans aucun costume. « Nus comme des enfants au premier jour. Phèdre parle d’amour, d’inceste, de vengeance. Seul un voile noir se pose un instant sur une tête, et une lourde épée est l’accessoire unique du drame. Passé la surprise, ce ne sont plus des comédiens nus qui évoluent à quelques mètres, mais les personnages de la tragédie, des êtres surnaturels, des statues si l’on veut, et les vers du poète sont libérés, ce sont eux que l’on voit« .

Pour Télérama, sous la plume de Joëlle Gayot, « Ici on ne verra ni danse ni performance. La langue des poètes doit être à l’honneur. Le dogme une fois posé, il est mis en pratique ». Et, souligne-t-elle, « Plus que la nudité, compte la puissance de l’écriture », le metteur en scène précisant « Nous avons démarré en nous disant que si ça ne marchait pas, les comédiens se rhabilleraient. Il n’était pas question que le corps tue le verbe. Notre concept ne devait pas passer devant la langue de Racine« .

Jusqu’au 22 juin, le LoKal, 3, rue Gabriel-Péri, à Saint-Denis (93). Réservation indispensable au 01 40 21 36 23.

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