vendredi 29 mars 2024
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« Mal Barré », une enfance mise à nu

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Publié chez Amazon, le dernier ouvrage de Guy Barbey revient sur l’histoire de Jérôme Delcourt, abordée voilà quelques années dans « L’enfant du péché ». Une vision supposée plus autobiographique, une histoire remaniée, toujours aussi réaliste mais moins noire. Et un style toujours aussi prenant.

A la mort de son père, Jérôme Delcourt se souvient de l’avoir longtemps détesté. Preuve en était abondamment donnée dans « L’enfant du pêché », publié voilà près d’une décennie, où seule Martine, la fille de Germaine, trouvait grâce à ses yeux. Martine, plus âgée que lui de 4 ans, qui disait je pour parler de lui, à travers son regard d’adolescente en pleine mutation. A huit ans, comment Jérôme aurait-il pu pardonné à son père d’avoir donné à Germaine, sa secrétaire et maîtresse, la place d’une mère adorée. Une mère décédée quelques mois plus tôt, qui l’avait secrètement initié à vivre nu, l’emmenant parfois sur la plage naturiste de Quend.

Rejetant son père et surtout la belle-mère, qui lui rend bien, Jérôme, en mal d’affection, s’attache plus que de raison à Martine, répondant par un amour absolu, inconditionnel, à la sympathie amusée de la jeune fille. Mais, six ans plus tard, la puberté et des révélations dramatiques viendront bouleverser leur relation, entre mise en internat, maladie et situation familiale compliquée. Mais sans que les relations entre les deux jeunes gens n’en pâtissent, bien au contraire.

Ceux qui ont déjà lu « L’enfant du péché » y retrouveront nécessairement une histoire similaire, et quelques situations décrites de façon identique. Logique. Le scénario est le même, mais raconté autrement, selon le vécu et la personnalité des deux personnages principaux. Comme deux personnes qui ont beaucoup de souvenirs en commun, mais ne les ont pas vécu de la même façon, ou avec la même intensité.

Dans cette version, on y parle beaucoup plus souvent de naturisme, de rapport à la nudité et de sexualité, parfois avec crudité, mais jamais de façon déplacée. « La vie est comme ça », aurait dit la mère de Jérôme. Une mère qui avait voulu être sage-femme, et qui ne lui cachait jamais sa nudité. « Toi et moi, on sait bien que le bon dieu nous a fait tout nus et que quand on ne fait rien de mal on n’a rien à cacher. Mais ton papa, quand il était petit on lui a appris que, sauf pour se laver ou aller au cabinet, bien sûr, il faut toujours avoir une culotte, et pour dormir un pyjama ».

Jérôme, écorché vif, enfant précoce et lunaire, fonctionne principalement à l’émotionnel, malgré sa vive intelligence. Pas de calcul, pas de demi-mesure, presque en décalage avec les règles habituelles du vivre ensemble. Il vit l’instant, sans fioriture et sans arrière-pensée. Donc, il dérange, comme s’il ne pouvait se passer d’être dans la lumière, ou de passer trop souvent pour un petit con. Et là, le mot n’est pas trop fort, employé régulièrement pour le décrire, au point qu’il pourrait presque s’en faire un titre de gloire, pour marquer sa différence. Changera-t-il en grandissant ?

Là est tout l’intérêt de ce second roman brodé par Guy Barbey à partir du même scénario original de Pascal Fiévet, entre fiction et autobiographie. Il serait malséant de tout révéler ici… Bonne lecture.

Disponible sur Amazon (10€ imprimé – 5€ téléchargé).

Illustration d’ouverture : la couverture de l’ouvrage et un dessin de Youenn !

A propos de « Mal barré »

Rien que le titre « mal barré », métaphore argotique signifiant que l’on ne sait pas trop où l’on est et où l’on va, nous interpelle et nous donne envie d’ouvrir ce livre. Ce roman de Guy Barbey selon le scénario de Pascal Fiévet s’inspire d’éléments autobiographiques. Un gamin hypersensible et précoce essaie de survivre, après le décès de sa mère… Comme l’écume à la mer, il se rattache à celle qui lui est chère, redoutant le moment où il va grandir. Entre réalité et fiction, c’est un véritable partage de pensées, d’humeurs, de convictions naturistes, d’expressions du cœur, de questionnements et de doutes, qui nous plonge, avec une sensibilité à fleur de peau, dans un monde où le sida est présent. Un monde ni noir, ni blanc mais fait de milliers de couleurs. Une histoire d’amour saisissante dans laquelle les êtres humains laissent toujours des traces, et le pardon y gagne sa place.

Anne-Marie Vidou – Bordeaux

Dans un récit émouvant et captivant, l’auteur nous introduit dans l’univers passionnant de l’enfance et de l’adolescence. Il en décrit les méandres avec une lucidité et une sincérité à toute épreuve.
Expressions admirables des sentiments, aux couleurs de l’amour inconditionnel envers tous les êtres, incluant la nature dans toute sa beauté, hors d’atteinte de la pression d’un cadre familial très (trop) conventionnel et intransigeant.
Une grande intelligence du coeur, une grande sensibilité doublée d’une lucidité
époustouflante. Chaque détail a son importance.
Un style adapté chaque fois au contenu du texte : de longues phrases dont le développement s’accorde parfaitement avec la profondeur des sentiments, alors que de courtes phrases, dépouillées de recherche structurelle, traduisent l’ordinaire des dialogues. Lorsque l’on a commencé la lecture du livre, il est impossible de s’arrêter.
Un grand merci pour ce lumineux voyage tellement riche d’enseignements ô combien précieux.

Paul Réthoré (Ex-Président de la Fédération Française de Naturisme)

«mal barré » est un roman léger à lire qui aborde pourtant des sujets lourds à vivre, surtout pour un enfant grandissant : la mort précoce de la mère et donc la perte de ce tout premier amour fusionnel si important, les défis d’une famille recomposée dans laquelle on ne retrouve plus sa place, le sentiment d’exclusion et d’injustice, l’émergence du premier amour amoureux qui est plus qu’incertain d’aboutir.
Jérôme, le jeune narrateur de sa propre histoire, nous emmène dans un univers de questionnement éthique constant, nous parle de sa passion pour le naturisme, de son vœu ardent de mener une vie dans la transparence et la vérité absolues avec ceux qu’il aime et de sa soif d’être aimé par Martine, l’élue de son coeur.
Raconté avec beaucoup de sensibilité, ce roman est un plaisir à lire et ne manque pas de suspense et de surprises.

Petra Harris – Grayan et l’Hôpital

« mal barré », roman qui est lu avec plaisir et qui laisse le lecteur dans le
questionnement de la construction de la petite enfance à l’âge de la puberté surtout lorsqu’une maman est décédée.
Ce livre a le grand mérite de présenter un magnifique équilibre entre le réel, la symbolique et l’imaginaire. Le réel incarné par la recomposition rapide de la famille après la mort de Brigitte, la maman de Jérôme âgé de sept ans avec la difficulté pour de se conformer aux nouvelles exigences de Germaine, sa belle-mère qui ne l’aime pas et qui sont contraires aux principes éducatifs de Brigitte qui eux sont fondés sur la tendresse et l’amour.
La symbolique fondée sur le fait de vivre et d’être nu avec des règles bien précises inculquées par Brigitte avec beaucoup de bienveillance envers son fils Jérôme lors de son époque pré-pubertaire et cela dans un esprit on ne peut plus sain ; C’est dans cette même symbolique que Jérôme et Martine renforceront petit à petit et au fil des événements leur amitié. Martine, fille de Germaine n’aime pas sa mère, mais l’affection qu’elle porte à Jérôme correspond en bien des points à la tendresse que portait Brigitte à l’égard de son fils.
« Je suis le seul qui sache où se termine la réalité et où commence la fiction » écrit Pascal dans sa préface, réalité et imagination ? Je laisse au lecteur d’en apprécier les effets tant le déroulement de la vie de Martine et de Jérôme est captivante, car ce roman aurait pu aussi être intitulé « l’enfant du péché ».

Dominique Fiévet – Ternay

J’ai été touchée par la fraîcheur, la spontanéité, la beauté, la sincérité ainsi que l’expression de la vérité du corps et de l’âme. Cela fait du bien de vivre les émotions à travers le coeur pur et intègre de Jérôme. La forte adversité, rendant le contexte difficile, n’a pas eu raison de l’Amour qui triomphe en grand libérateur, lavant les blessures en amenant le pardon, seule porte de sortie vers le bonheur et la paix.
Pascal, grâce à ta grande sensibilité que tu as su transmettre, tu as donné matière au romancier Guy Barbey qui dans son récit a dépeint sans même le savoir les aléas et les chagrins de ta propre enfance. Comme tu le dis si bien dans ta préface, toi seul, connais la réalité de la fiction. Merci Pascal, mon cousin, pour ce beau chemin de vie que tu nous partages.

Geneviève Honorez – Sequedin
Guy Barbey

Qui est Guy Barbey ? Né à Cagnes sur mer en 1937, revenu y vivre avec celle qu’il a épousée en 1959, il a effectué une longue carrière dans l’Éducation Nationale : élève-maître à L’École Normale de Nice, puis à celles de Montpellier et d’Aix-en-Provence, puis Besançon, Vesoul, l’île de La Réunion (63 à 77), Villeneuve d’Ascq, Villeurbanne et Toulouse, pour se terminer au Lycée Beau-Site de Nice.
Publications : « Un bonheur », à La pensée Universelle (1970 – premier roman); « …l’innocence » (2007 – trois nouvelles pour enfants – Chloé des Lys); « L’enfant du péché » (2013 – roman d’après un scénario de Pascal Fiévet, mort-né chez Kirographaires et ressuscité en 2015 chez Chapitre.com). Chez Amazon : « La chaise de Vincent », « Villa Gabrielle », « En attendant l’aurore », « des histoires d’amour, peut-être » et « Mal barré », qui reprend sous un autre angle la fiction de « l’enfant du péché ».

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