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Nudité dansée, photos bodypositives

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Au printemps 2020, la photographe londonienne Yolanda Y. Liou, militante du body positiv, publie un petit livre de nus pour servir la cause. Elle a raconté sa genèse au magazine Fisheye. Il est intitulé I think it’s time to take the clothes off (je pense qu’il est temps de tomber les vêtements).

« Dans I think it’s time to take the clothes off, Yolanda Y. Liou assemble les corps de deux amies danseuses, Akti et Xristina. Elle questionne dans ce livre body positive  la censure de la nudité« , explique Lou Tsatsas pour Fisheye, revue de photographie haut de gamme.

« Collages vaporeux, corps arqués, silhouettes dénudées… I think it’s time to take the clothes off, petit ouvrage de 24 pages, s’impose comme une célébration du corps des femmes. Un nouveau chapitre de l’œuvre de Yolanda Y. Liou, qui s’attache, depuis plusieurs années, à rendre hommage aux formes féminines, dans toute leur diversité« .

Pourquoi cette initiative ? C’est après avoir entendu une vendeuse de sous-vêtements lui reprocher de ne pas porter de soutien-gorge, à Taiwan, que l’idée d’un livre consacré à la nudité lui est venue. « Je ne compte plus le nombre de fois où mes publications sur les réseaux sociaux ont été supprimées, parce qu’elles ne respectaient pas les règles de censure, ou, car je n’avais pas couvert suffisamment les tétons. Pourquoi cette partie d’anatomie, possédée par plus de la moitié de la planète, est-elle considérée offensante ? Pourquoi est-elle devenue tabou ? » ajoute-t-elle.

Un confinement inspirateur

Enfermée chez elle durant le confinement, Yolanda Y. Liou s’est replongée dans les photographies d’Akti et Xristina, deux danseuses. Leurs corps nus évoluant face à l’objectif, sans vêtement pour les brider. « J’ai commencé à réaliser des collages, et à voir une connexion entre les deux séries d’images. Les gens réagissent différemment à des clichés publiés dans un livre – ils sont plus concrets. Il y a une certaine intimité, une dimension physique qui inclut le lecteur », précise-t-elle.

Jamais photographiées en même temps, les deux modèles se rejoignent grâce aux montages de l’artiste. « L’aventure entière, des shootings avec Akti et Xristina à la publication du livre a été très thérapeutique, confie la photographe. Le fait qu’elles soient si à l’aise avec leur corps m’a appris beaucoup de choses. Je vois vraiment cet objet comme une collaboration entre trois artistes. »

« Je considère comme gaspillée une journée où je n’ai pas dansé », écrivait Nietzsche, dans Ainsi parlait Zarathoustra. Pour l’auteure de l’article, « dans les photos de Yolanda Y. Liou, la nudité dansée se lit comme une émancipation, une envie de s’affranchir des règles imposées par la société« .

Cet ouvrage, I think it’s time to take the clothes off, est autoédité (10£, 24 p.), et l’artiste s’engage à reverser 20% des bénéfices à un refuge œuvrant pour les femmes et enfants victimes de violence domestique.

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