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Tout savoir sur le naturisme à Marseille !

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Paru en mars 2021, l’ouvrage signé Bruno Saurez, « 120 ans de naturisme à Marseille » est un véritable ouvrage d’histoire, apportant une vision neuve et enrichissante sur la pratique phocéenne, tout autant que sur cet art de vivre en général. Son intérêt dépasse largement le cercle naturiste.

Voilà des années qu’il en parlait, qu’il s’acharnait sur sa photocopieuse, qu’il passait des heures dans les rayons d’obscures librairies ou sur internet, usant autant sa boite mail que son téléphone, mais c’est fait. L’ouvrage est là, tiré à plusieurs centaines d’exemplaires, et édité par l’Association Naturiste Phocéenne, dont il est le président. Bruno Saurez vient de publier son ouvrage, « 120 ans de naturisme à Marseille », un pavé de près de 400 pages, illustré de quelques photographies d’époque, et surtout riche de nombreux extraits de documents, souvent très rares.

A le lire, on pourrait croire que Marseille fut la ville fondatrice du naturisme, ou tout du moins pendant longtemps sa capitale. On lui pardonnera ce chauvinisme méditerranéen, car le travail pour le démontrer est exemplaire, et presque convaincant. « En 1930, un long article du journal suisse Die neue zeit titre «  Marseille, capitale du naturisme ». L’auteur rapporte que la cité phocéenne st un lieu idéal pour promouvoir cet art de vivre et sale la création de la première association naturiste de France, les Naturistes de Provence, suivie peu de temps après de celle des Libres culturistes de Provence, faisant de Marseille la seule ville de France comptant deux association naturiste ». Voilà un bon point de départ pour mener l’enquête, et faire un livre.

Et l’ouvrage est fait, unique en son genre, un vrai pensum pour couvrir 120 ans de pratique marseillaise mais pas seulement, profitant de l’exercice pour explorer l’évolution du mouvement au fil des décennies, de la simple démarche hygiéniste et médicale des premiers temps à l’hédonisme actuel. Bruno Saurez s’étonne même, en début d’ouvrage, d’avoir parfois eu des portes fermées en menant ses recherches, auprès de pionniers marseillais ou de leurs descendants. Tout en exprimant sa joie d’avoir parfois eu des chances extraordinaires pour collecter des témoignages, ou récupérer des documents crus disparus.

« Ce livre n’est pas seulement un exercice de mémoire sur un passé méconnu, mais aussi une réflexion sur notre avenir, naturiste ou non – à chacun de choisir. Qu’il soit au moins celui de la liberté et du bonheur pour les amoureux de la vie en pleine nature », dit-il. Difficile de ne pas répondre à son appel, la richesse du contenu étant à la hauteur du style employé pour faire passer le message, aussi vivant que descriptif.

  • 368 pages – Edité par l’ANP – 25€ .

Des extraits

Page 43 – « L’originalité et le courage d’Urbain Legré sont à situer par rapport aux moeurs de l’époque, dans une société ultra-pudibonde où la nudité était assimilée au mal et à l’indécence. La facilité avec laquelle Legré a fait passer ses thèses est la preuve qu’il était écouté et respecté. Aucun journal ne s’est d’ailleurs fait l’écho de ses nombreuses excursions avec ces enfants« .

Page 115 – « Ellis ne manqua pas d’exposer les conditions dans lesquelles la section Vivre de Marseille avait su évoluer. En montrant les photos du Frioul, Ellis sut tourner la comparaison avec les terrains allemands à son avantage. Vu le charisme et la qualité des interventions françaises, la France fut désignée pour piloter et organiser l’ensemble des décisions prises« . (1er congrès nudiste international – 1930).

Page 195 – « (La) question portant sur l’hygiène du vêtement a fait l’objet de deux conférences de la SMN de Marseille (les 15 juin 1936 et 13 mai 1939) animées par le docteur Farnarier (…) Le docteur Farnarier expliqua à l’assistance le rôle prépondérant de la peau pour l’hygiène du corps humain. Il s’avérait que selon lui, ce rôle était relégué au second plan devant l’exigence de la mode et de l’esthétique« .

Page 234 – « Les naturistes de France jalousent Marseille depuis l’épisode du Frioul. Si l’annonce d’un centre proche de Marseille, alors que celui-ci est dans le 9e arrondissement, parait plausible aux lecteurs lointains, ce qui semble l’être moins est d’affirmer qu’on aurait une nature luxuriante avec de grands espaces préservés aux portes de la seconde ville de France. Les calanques n’étaient connues que de quelques privilégiés » (années 50).

Page 343 – « Les 1er, 2 et 3 mai 1987, les Naturistes de Martigues reçoivent la fédération pour son 31e congrès à l’hôtel de ville en présence de M. Lombard. Ce congrès arrive à la suite d’une grande première : l’issue d’une négociation avec le ministère de l’Industrie, des Postes et Télécommunication et du Tourisme a signée une convention permettant à la FFN de devenir la seule garante de l’éthique naturiste. Cela complète l’agrément de 1983 et prouve l’importance sociale et économique du naturisme en France« .

Extrait de Provence Magazine, consacré aux nudistes – 26 mars 1968.

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